La maltraitance des enfants :
Définition :
Mauvais traitements subis par l'enfant qui
résultent d'une
action humaine qui est
réprouvée, qui se produit dans
l'environnement immédiat, et qui peut
être prévenue.
*qui résultent :
la cause est plus importante que le symptôme.
Etre mal nourri ou malade (symptômes) n'est
pas forcément dû à un mauvais traitement. Il faut savoir le Pourquoi. Donc
analyser les causes.
* action humaine
: pour
éliminer les "causes naturelles" (enfants tués ou blessés par des tempêtes,
des inondations, des tremblements de terre, des maladies congénitales). Bien
sûr, certains de ces phénomènes peuvent être l'oeuvre aussi bien de la
nature elle-même que de l'homme.
Pour parler d'enfant maltraité, il faut que
la responsabilité humaine soit prépondérante.
* réprouvée :
toute action humaine nuisible n'est pas
forcément un mauvais traitement. Par exemple: intervention chirurgicale qui
finit mal, conduite de véhicule, sauf si une faute ou une négligence a été
commise. A noter les différences culturelles qui peuvent exister mettant en
cause des lois, des règlements, des comportements admis différents.
*environnement immédiat :
certaines actions humaines lointaines peuvent
causer des nuisances aux enfants (famines, inondations). En revanche
privation de nourriture, noyade, violence, etc... sont des mauvais
traitements.
*qui peut être prévenue :
par exemple, dans un pays où n’existe pas de
traitement ou de vaccins disponibles, la mort d’un enfant est une fatalité.
Dans le cas où ces moyens sont disponibles, il y a négligence.
Quelques
chiffres :
-75 000 enfants maltraités, par an en France,
-2 en
meurent chaque jour
Les
enfants face à la maltraitance :
La maltraitance à enfant n'est pas un
phénomène récent, même si c'est aujourd'hui que l'on en parle le plus. C'est
la prise de conscience de ce problème, le déliement des langues, la
médiatisation de certaines affaires et l'élaboration de textes législatifs
(convention des droits de l'enfant par exemple) qui ont transformé
notre perception.
Les
différentes formes de maltraitance :
En ce qui concerne les
différentes formes de violences commises à l'égard des enfants il faut
attendre le sommet de Stockholm, en août 1996, pour arriver, après bien des
heures de débats, à en distinguer très clairement trois sortes :
1) Les violences physiques
2) Les violences sexuelles
3) Les violences psychologiques
Les
violences physiques :
De toutes les formes de violence,
les violences physiques sont celles qui se voit. Elles sont donc plus
repérables, plus mesurables, plus facile à identifier.
La maltraitance physique se reconnaît par les traces qu'elle laisse sur le
corps de l'enfant : hématomes, brûlures, fracture, et par l'intention
effective de l'auteur d'infliger un sévices pour se faire obéir, pour
dominer et maîtriser l'autre.
Les
violences sexuelles :
Ce type de violence revêt des formes diverses : de la "haute criminalité"
comme dans l'affaire Dutroux à des agressions beaucoup plus légères, plus
insidieuses, plus sournoises mais tout aussi traumatisantes.
L'adulte maltraitant profite de sa position de toute-puissance pour imposer
à l'enfant un autre langage, son discours, sa domination en matière
sexuelle. Il exerce alors un abus d'autorité.
Plus graves encore dans le type de violences sexuelles actuelles des
réseaux, véritables organisations sociales, se constituent.
Les
violences psychologiques :
Définir les violences psychologiques est un exercice compliqué. Pour une
situation donnée, les évaluations peuvent être différentes.
Les recherchent débutent en ce domaine. Il est très complexe de cerner cette
forme de violence car ce qui est ressenti à présent comme une violence
psychologique à l'égard d'un enfant était vécu, il y a encore cinq ou dix
ans, comme un comportement social normal d'éducation stricte. Enfermer un
enfant dans un placard relevait d'un pratique éducative courante.
Aujourd'hui chacun s'accorde à penser que c'est insupportable et qu'il
s'agit d'une violence psychologique. Les agressions verbales, les
dévalorisations systématiques, les humiliations concernant leur niveau
scolaire, leur apparence, leur physique, leurs capacités intellectuelles,
bref tout ce qui remet en cause leur intégrité font partie des violences
psychologiques.
Qui
sont les auteurs ?
Pour prévenir les diverses formes de maltraitance, il est impossible de
s'intéresser aux victimes sans se préoccuper des auteurs.
La violence dont est victime l'enfant maltraité est principalement exercée
par une personne de son entourage familier (membres de la famille,
éducateur, instituteur, etc...). L'agression extérieure commise par un
individu étranger à l'univers affectif de l'enfant reste rare.
Les
enfants à risques :
D'année en année, le nombre d'enfants qui risquent la maltraitance augmente.
97 % des départements citent les carences éducatives comme premier facteur
de risque. Les conflits et séparations familiales viennent en seconde
position suivie de près par les problèmes psychopathologiques des parents
(alcool, drogue...). Le chômage, la précarité et les difficultés
financières représentent également un signal d'alerte à ne pas négliger.
Que
dit la loi ?
Pour les professionnels, assistantes sociales, éducateurs, médecins,
instituteurs, le principe du secret professionnel est défini par les
articles 226-13 et 226-14 du code pénal. Cependant les personnes astreintes
au secret professionnel doivent toujours faire part des mauvais traitements
à l'égard des mineurs de moins de 15 ans. La révélation du secret dans ce
cas est possible (article 226-14 du code pénal).
Dans tous les cas toute personne ayant connaissance de l'existence d'un
enfant maltraité ou supposé l'être doit aviser les autorités
médicales, judiciaires ou administratives. Ne pas le faire serait tomber
sous la coupe de la non assistance à personne en danger (article 443-3 du
code pénal)
Violences envers les femmes :
Violences
conjugales :
Résultats d’un sondage sur
les femmes de 20 à 59 ans
Pourcentage de femmes ayant
subit des violences durant les douze dernier mois :
4,3
% : insultes et menaces verbales
1,8
% : chantage affectif
37
% : pressions psychologiques
2,5
% : agressions physiques
0,9
% : viols et autres pratiques sexuelles
Nombre
de viols déclarés :
1998
: 7828
2000
: 8458
2001
: 9574
Des
affiches :
