-Acharnement thérapeutique :
Poursuivre un traitement lourd qui devient disproportionné par rapport au
bien qu’en retire le patient.
-Soins palliatifs :
Accompagner le malade et utiliser des antalgiques pour soulager la
douleur, même si cela consiste à prendre des risques parfois mortels. Le but
n'est pas ici de donner la mort au patient. De plus, maintenir un patient en
vie, peut lui permettre de tenir jusqu’à la mise au point de nouveaux
traitements et d’être guéri.
-Accompagnement en fin de vie :
L’accompagnement des personnes en fin de
vie est le véritable enjeu du débat sur l’euthanasie, comme le remarque le
rapport Hennezel qui souligne que si, face à la souffrance, « les pratiques
sont hétérogènes, la tentation de répondre au vœu de mort par un geste
létal » est souvent révélatrice d’un défaut de formation et d’une solitude
des soignants face à des fins de vie qu’ils ne savent pas accompagner. « Ce
n’est pas une loi qui amendera les consciences… Par contre, on peut craindre
qu’elle freine les efforts de soignants pour améliorer leur pratique, pour
la penser, pour inventer une manière d’être humble et humaine auprès de ceux
qu’on ne peut plus guérir.»
Le suicide :
Le suicide est la
deuxième cause de décès des adolescents. En 1995, il représente 11 %
des décès de 15 à 19 ans et 17 % pour les 20-24 ans. Cette proportion est
beaucoup plus importante que la part des suicides dans la mortalité de
l'ensemble de la population tous âges confondus (2 %).
Les modes de suicide utilisés par les adolescents sont souvent
violents : la pendaison et l'usage
d'armes à feu sont les plus fréquents (36 % et 31 %). Ces proportions sont
plus représentatives des passages à l'acte des garçons, les filles utilisent
la pendaison, les empoisonnements (27 % et 26 %) et les armes à feu dans 15
% des cas.
Il
s'agit dans 70 % des cas d'états dépressifs, dans 15 % de psychoses, pour 9
% d'autres troubles mentaux et pour 2 % d'alcoolisme.
59 % des jeunes ayant fait une tentative de suicide
n'en avaient parlé à personne.
4 à 15 % des adolescents ont fait une tentative de
suicide. Pour la moitié d'entre eux, elle passera inaperçue.
Seulement un tiers des adolescents suicidants sera hospitalisé.


Les personnes
suicidaires ont souvent l'impression ou la certitude d'avoir épuisé tous les
moyens à leurs dispositions pour solutionner la crise à laquelle ils font
face. Certains ont en effet épuisé leur répertoire de stratégies
personnelles.
Quelques signes précurseurs :
Signes psychologiques |
Signes biologiques |
 |
État dépressif
|
 |
Incapacité à prendre du plaisir
|
 |
Sentiment de désespoir
|
 |
Tristesse intense
|
 |
Piètre contrôle émotionnel
|
 |
Faible estime de soi
|
 |
DIfficulté de concentration et de
mémoire |
 |
Anxiété et angoisse, peur
|
 |
Agressivité et rage
|
 |
Phobie temporaire
|
 |
Humeur instable
|
 |
Culpabilité
|
|
 |
Perte d'appétit
|
 |
Perte de poids
|
 |
Perte de tonus musculaire
|
 |
Insomnie ou hypersomnie
|
 |
Malaise physique divers
|
|
Messages directs |
Messages indirects |
 |
Je veux mourir
|
 |
Je veux en fini
|
 |
Je ne tiens plus à vivre
|
 |
La vie ne me dit rien
|
 |
Je serais mieux mort
|
 |
Vivre est une corvée
|
 |
Je vais me suicider
|
 |
Je ne m'en sortirai pas
|
 |
Je ne vous embarrasserai pas plus
longtemps |
 |
Ça vaut plus la peine
|
 |
Pourquoi vivre?
|
 |
Je vais me tuer
|
|
 |
Bientôt, je vais avoir la paix
|
 |
Je pars pour un long voyage
|
 |
J'ai fait mon testament
|
 |
Je suis inutile
|
 |
Je n'ai pas de place dans la société
|
 |
Quoi faire pour laisser mon corps à la
science ? |
 |
Je le trouve courageux de s'être
suicidé |
 |
Vous serez mieux sans moi
|
 |
J'ai tout raté dans la vie
|
 |
Merci pour ce que tu as fait pour moi
|
|
Actions et
comportements |
|
 |
Lecture sur le suicide et la mort
|
 |
Une tentative
|
 |
Testament
|
 |
Don de choses significatives
|
 |
Isolement
|
 |
Une rémission spontanée
|
 |
Sérénité soudaine
|
 |
Faire la paix avec son entourage
|
 |
Intérêt pour la mort et l'au-delà
|
 |
Intérêt soudain pour un voyage, pour
les armes, les médicaments, etc.
|
 |
Laisser-aller personnel
|
|
|
Prédisposition
individuelle |
Milieu social |
Facteurs
environnementaux immédiats |
Peu d'habilité à développer des
mécanismes d'adaptation
Une tentative antérieure de suicide
Problèmes d'apprentissage et
d'impulsivité
Désordre psychiatrique associé à une
dépression, une conduite antisociale ou à l'abus de substances
Problèmes chroniques dans les
relations avec les pairs
Relation d'attachement pathologique
avec les parents
Perte d'un parent tôt dans la vie
Homosexualité, plus particulièrement
pour les jeunes hommes, durant l'adolescence |
Isolement social et perte d'intégration sociale
Manque d'habiletés familiales à aider
les jeunes suicidaires
Psychopathologie chez un ou des
parents
Antécédents suicidaires dans la
famille
Taux de chômage élevé et pauvreté des
enfants et des jeunes
Sensationnalisme dans la présentation
du suicide par les médias
Le suicide est un comportement jugé
acceptable ou « privé »
Abus ou négligence |
Décès ou divorce des parents
Accès facile aux moyens
Consommation d'alcool et de drogue
Conflit sérieux avec un membre de la
famille
Imitation ou contagion des
comportements suicidaires
Perception du rejet par la famille
Rejet par les pairs ou perte d'une
relation significative
Échec scolaire, expulsion de l'école
et pression pour réussir |
Prédisposition
individuelle |
Milieu social |
Facteurs
environnementaux immédiats |
Manque d'aptitude à résoudre des problèmes
Tentatives antérieures de suicide
Le fait d'être détenu ou prévenu
Désordres psychiatriques, tels que
dépression (particulièrement unipolaires), schizophrénie, désordres
d'anxiété et de la personnalité
Facteurs génétiques et biologiques
Traits de personnalité (anxiété,
sentiment de contrôle, faible estime de soi, traits névrotiques)
Abus de substances(alcool et drogues)
Homosexualité |
Absence de réseau social et isolement
associé au divorce, au veuvage ou à une séparation
Taux de chômage élevé
Le suicide est considéré comme un
comportement acceptable
Abus sexuel et physique chez la femme
|
Accessibilité aux armes à feu
Consommation d'alcool et de drogues
Présence d'une maladie grave (SIDA,
personne séropositive après les diagnostics)
Événements de vie humiliants, fin
d'une relation significative ou de problèmes interpersonnels importants
|